L’ablatif absolu
C’est une tournure du latin qui n’existe pas en français !
C’est une PROPOSITION SUBORDONNEE PARTICIPIALE (le verbe est au PARTICIPE)
Elle est constituée d’un verbe au PARTICIPE (présent ou parfait) à l’ablatif et de son sujet propre (un nom ou un pronom) à l’ablatif aussi.
Pour former le PARTICIPE présent actif
Pour former le PARTICIPE passé passif
Pour reconnaître un ablatif absolu, il faut repérer les terminaisons d’ablatif :
singulier | pluriel | |||||
1ère et 2ème déclinaisons | a | o | o | is | ||
3ème déclinaison | e | ibus |
Par exemple :
Urbe capta, hostis abiit.
La ville prise, l’ennemi s’en alla.
En français cette tournure n’est pas correcte car le sujet de la PARTICIPIALE est différent de celui de la principale.
On traduira donc :
Après avoir pris la ville, l’ennemi s’en alla.
Essayez avec la phrase : Signo dato, Caesar proelium commisit.
Mot à mot cela donne : Le signal donné, César engagea le combat.
En français cette tournure n’est pas correcte car le sujet de la PARTICIPIALE est différent de celui de la principale.
On traduira donc par :
Ayant donné le signal, César engagea le combat. Proposition participiale.
Lorsqu’il eut donné le signal, César engagea le combat. Proposition subordonnée circonstancielle de temps.
Parce qu’il eut donné le signal, César engagea le combat. Proposition subordonnée circonstancielle de cause.
L’ablatif absolu existe aussi sans verbe exprimé.
Le verbe esse n’ayant pas de PARTICIPE, on rencontre des ablatifs absolus ne comportant que le sujet et l’attribut :
Cicerone consule, … (Cicéron étant consul) Sous le consulat de Cicéron…
Me vivo, … (moi étant vivant) De mon vivant…